Cachan, ville d’eau

L’histoire de Cachan, nichée au cœur de la vallée de la Bièvre, est intimement liée à celle de l’eau. Elle a façonné son identité patrimoniale et naturelle, orienté son développement économique passé et constitue toujours un lien indéfectible avec Paris.

Moins visible dans le paysage cachanais, l’eau demeure une ressource précieuse que la Ville entend préserver et valoriser face au défi climatique.

Le rôle majeur de la Bièvre dans le développement de Cachan

La Bièvre, qui prend sa source à Guyancourt et se jette historiquement dans la Seine, a contribué au  développement de l’agriculture et de la viticulture au fil des siècles. Elle a permis l’essor des blanchisseries de la capitale, suivies d’imprimeries et d’artisanats au 18e siècle.

C’est sa présence qui explique aussi les nombreuses fontaines de Cachan, comme la fontaine Gallieni (anciennement Gambetta), la fontaine couverte, la fontaine de la place Jacques Carat (rénovée en 2020), la fontaine Léon Blum, la fontaine du 8 mai 1945.

À la fin du 19e siècle, la Bièvre s’écoulait encore librement à travers Cachan. En 1900, des travaux de couverture et de canalisation menés pour des raisons d’assainissement ont profondément modifié le cours d’eau. Elle est presque entièrement recouverte les années suivantes. Elle coule désormais sous l’avenue de la Division-Leclerc, traverse la commune du sud au nord, pour continuer sa course par Arcueil et Gentilly et rejoindre finalement Paris.

À partir des années 1970, la protection de la rivière commence à s’inviter dans le débat public. Après le département du Val-de-Marne, dès 2010, la Métropole du Grand Paris s’intéresse à la possibilité de la réouverture de la Bièvre. Une étude conduite dans le cadre de sa compétence en matière de « gestion des milieux aquatiques et protection contre les inondations » (Gemapi) a démarré en 2021, avec pour objectifs la réouverture et renaturation de la Bièvre, ainsi que la reconquête d’un bon état écologique. L’emprise de l’étude s’étend, à Cachan, du jardin  du Vallon à l’Ehpad Cousin-de-Méricourt et se prolonge sur la contre-allée de l’avenue Cousin-de-Méricourt.

Voulu par la municipalité, l’aménagement de la promenade urbaine des rives de Bièvre, avec la réapparition symbolique de la rivière au milieu d’une végétation typique des cours d’eau (joncs, roseaux, nénuphars, saules), a contribué au retour de certaines espèces sauvages en ville. C’est ainsi que hérons, canards, renards ont trouvé naturellement refuge à Cachan.

Promenade des rives de Bièvre à Cachan. Crédit photo : Henri Perrot.

Les aqueducs, monuments emblématiques et traits d’union avec Paris

Le paysage cachanais est également marqué par les réseaux d’Eau de Paris amenant près de 145 000 m3 d’eau potable par jour à la capitale par différents aqueducs. Trois ouvrages sont ainsi inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, dont une partie de l’aqueduc Médicis.

La présence de ces réseaux d’eau, naturels comme artificiels, a permis de préserver des espaces inconstructibles jusqu’en centre-ville et, depuis une quarantaine d’années, de mailler la ville de promenades piétonnes paysagères.

L’aqueduc Romain

Cet ouvrage long de 15km, datant de l’époque romaine, capte des sources à  Wissous et livre l’eau près des actuels thermes de Cluny à Paris.

L’aqueduc Médicis

Lancé par Henri IV puis Marie de Médicis, ce nouveau projet d’adduction en eau de la capitale relie Rungis au château d’eau de l’Observatoire, à Paris, par un deuxième aqueduc sur le tracé de son ancêtre gallo-romain. Les travaux débutent en 1613 pour s’achever en 1623. Son pont, long de 379 mètres et de 18 mètres de haut, franchit la vallée de la Bièvre.

L’aqueduc de la Vanne

Construit entre 1867 et 1874 par l’ingénieur Eugène Belgrand, il prend appui sur l’aqueduc Médicis. Long de 156 kilomètres, il approvisionne le réservoir de Montsouris à Paris avec les eaux du bassin de la Vanne, un affluent de l’Yonne qui prend sa source près de Troyes. Long de près de 1 kilomètre, son pont-aqueduc impressionne avec ses 38 mètres de hauteur et ses 77 arcades.

L’aqueduc du Loing et du Lunain

Achevé en 1900 peu de temps après celui de la Vanne, il alimente Paris avec les eaux de sources de la région de Nemours. Parallèle à l’aqueduc de la Vanne jusqu’au Coteau à Cachan, il franchit la vallée de la Bièvre  par un pont-siphon à plusieurs paliers. De nos jours, les serres végétales sous ses arches et les aménagements piétonniers en font un lieu de promenade particulièrement apprécié.

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Julien Jabouin

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