Secouriste bénévole, salariée, aujourd’hui présidente et toujours volontaire de l’unité d’Arcueil-Cachan de la Croix-Rouge, Maryse Sabatier est une femme engagée qui œuvre pour la solidarité.

Depuis 53 ans, Maryse Sabatier a fait sienne la raison d’être de la Croix-Rouge française : le secours. Tout a commencé grâce à sa petite sœur. Un soir, celle-ci raconte une intervention de secouristes de la Croix-Rouge dans son école. La réaction de son père est immédiate : « Tout le monde devrait savoir faire du secourisme ! ». Alors, c’est décidé, Maryse passe le brevet national de secourisme et s’engage dans une unité locale de la Croix-Rouge. Cette expérience est aussi une révélation pour Maryse. Elle, si timide d’habitude, se met à prendre la parole en public et à solliciter les potentiels donneurs. « En m’engageant comme volontaire, tout est devenu plus facile », assure-t-elle, un peu comme dans la chanson elle venait d’avoir 18 ans. C’était en 1970. « Je voulais porter secours, être utile », confie la septuagénaire, modeste. Mais avant de sauver des vies, Maryse doit se former.

Maryse Sabatier devient d’abord bénévole sociale jusqu’à ce qu’une formation de secouriste se présente. « Mon idée était bien de faire du secours. Quand je me suis engagée à la Croix-Rouge, c’était pour cette raison. Mais j’ai d’abord commencé par le volet social. Une autre façon d’aider, d’être utile, d’aller à la rencontre des sans-abris, notamment lors des maraudes. » Parallèlement, elle poursuit ses études puis devient représentante commerciale, tout en continuant à se former au sein de l’association. Au moment où l’entreprise pour laquelle elle travaille dépose le bilan, c’est naturellement qu’elle embrasse la profession de formatrice professionnelle à la Croix-Rouge. Elle a 40 ans. Suivront 23 années consacrées à transmettre les gestes qui sauvent à des formateurs et salariés, comme les maîtres-nageurs. Son nouveau métier ne l’empêche pas d’assurer en tant que volontaire sa mission d’équipier secouriste. Et quand on lui demande comment elle a mené de front ses engagements et ses vies professionnelle et familiale, elle répond en un seul mot : la motivation. Avant de développer de sa voix si enthousiaste : « Quand on est motivé, on s’organise. En réalité, on a le temps qu’on veut bien s’accorder. »

En 2012, l’unité d’Arcueil-Cachan est regroupée avec celle de L’Haÿ-les-Roses. Elle reste plutôt familiale et de taille modeste avec 42 bénévoles. Aujourd’hui, le plus jeune a 17 ans, la doyenne 81 ans. « L’équipe, dans laquelle des liens forts se sont noués, se caractérise par une belle cohésion », tient à souligner Maryse. Esprit d’équipe, valeurs de solidarité et d’entraide, ces mots reviennent d’ailleurs souvent dans les propos de celle qui est présidente de la section depuis fin 2018. Maillons essentiels du secourisme, 25 équipiers sur 42 secondent les pompiers au centre de secours de Villejuif. Ils interviennent aussi pour le Samu. « Départs pour des arrêts cardiaques, transport à l’hôpital ou encore accidents, les équipes sont en lien avec le 15 et les pompiers. Ils interviennent pour le secours en renfort. »

Également très impliquée dans les activités sociales de la ville comme la distribution de vêtements ou l’aide alimentaire, Maryse forme le grand public aux gestes qui sauvent depuis le local de Cachan. Outre la couverture sanitaire des grands événements organisés par la Ville, la délégation du Val-de-Marne, dont elle est une membre active, a été retenue pour les Jeux olympiques et paralympiques (JO). Un rendez-vous avec l’Histoire qui s’ajoute à un autre : l’anniversaire de la Croix-Rouge française. Le 25 mai, l’Institution célébrera ses 160 ans, 127 pour l’unité du Val-de-Marne. Fondée en 1897, elle compterait même parmi les plus vieilles de France ! Reste qu’entre les Jeux olympiques et paralympiques, l’anniversaire et la collecte nationale, grâce à laquelle les unités peuvent vivre, le programme de Maryse s’annonce encore chargé…

Fin 2018 : Présidente de l’unité de la Croix-Rouge
2012 : Fusion de l’unité d’Arcueil-Cachan avec celle de L’Haÿ-les-Roses
1970 : Bénévole à la Croix-Rouge